Après Camaïeu et NafNaf, cette célèbre enseigne de mode pourrait aussi baisser ses rideaux. Elle a déjà fermé les portes de ses magasins en Belgique et en Suisse, mais qu’en est-il en France ?
Le secteur du prêt-à-porter en crise
Depuis quelques années, l’industrie de la mode en France connaît des difficultés, auxquelles elle peine à se relever. La situation est telle que de plus en plus d’enseignes mettent la clé sous la porte. La raison ? Il n’y a plus rien qui rentre en caisse puisqu’il n’y presque plus de clients qui achètent.
En raison de l’inflation et de la baisse du pouvoir d’achat, les Français sont de plus en plus soucieux de leur budget. Ils optent alors vers des solutions plus économiques pour continuer à consommer. Et concernant l’habillement, ils préfèrent se ruer vers les achats en ligne, souvent moins chers que dans les magasins.
Cette situation a eu un impact sur de nombreuses enseignes. La baisse du nombre de clients entraîne une baisse du chiffre d’affaires. Et lorsqu’il n’y a pas assez d’argent pour couvrir les charges, la chaîne n’a d’autre choix que de cesser son activité.
C’est à peu près la situation de cette enseigne de mode appréciée en France qui se trouve en difficulté financière.
La marque de mode Esprit, en redressement judiciaire
L’année 2023 a été fatale pour le secteur de la mode, et cette année encore les choses ne semblent pas s’améliorer. Depuis janvier dernier, plusieurs magasins ont dû baisser leurs rideaux. C’est par exemple le cas de Pimkie et San Marina.
Et un autre vient de s’ajouter à la liste. Esprit, une marque de prêt-à-porter, se trouve en difficulté et pourrait même faire faillite dans toute l’Europe, selon ses dirigeants.
La marque a en effet fait face à une diminution du nombre de clients et à des bénéfices insuffisants. En mai dernier, sa structure européenne, qui se trouve en Allemagne, a déposé le bilan.
« Au cours des dernières années, les filiales ont dû faire face à des coûts extrêmement élevés dus à l’inflation, aux taux d’intérêt et aux prix de l’énergie, aux séquelles du coronavirus et les conséquences des conflits internationaux », a expliqué l’enseigne dans un communiqué.
Un mois avant cela, la marque a déjà fermé ses magasins en Belgique et en Suisse. Et en juillet dernier, le tribunal de commerce de Nanterre l’a placée en redressement judiciaire.
Qu’en est-il de ses magasins en France ?
Suite à la fermeture des magasins en Belgique et en Suisse, les clients fidèles de la marque en France s’inquiètent pour son avenir dans le pays. Mais ils n’ont pas à se faire de souci, car cette décision du tribunal ne conduit pas directement à la fermeture de leurs boutiques.
En effet, la marque a 6 mois pour mettre en œuvre son plan de redressement. Et le tribunal se veut plutôt optimiste quant à ses chances de réussite.
Mais dans le cas contraire, si aucune solution n’est convaincante, le tribunal n’aura d’autre choix que de prononcer la liquidation judiciaire. Par conséquent, l’enseigne devra fermer les portes de ses magasins. Et plusieurs employés perdront alors leurs postes.